#15 Greenwashing : les grosses ficelles du vin vert
Quand on parle de greenwashing, on parle de communication et de décalage entre le discours et la réalité. Il y a donc une part de subjectif là-dedans, c’est vrai. Mais il y a quand même des grosses ficelles, dont la filière viti use et abuse.
🧐 Le concept figure dans le Code de la consommation depuis la loi Climat et Résilience en 2021, en tant que tromperie vis-à-vis du consommateur. Non seulement il ne faut pas mentir… mais il faut être capable de prouver ce qu’on avance.
🤡 En plus de tromper les consommateurs (pas bien), le greenwashing contribue à brouiller les messages et apporte de la confusion. Et on n’a pas vraiment besoin de ça en ce moment, surtout dans le vin.
💡 Le média Vert a recensé les techniques de greenwashing les plus courantes, à décliner dans le vin :
- Mettre du vert (des arbres, des papillons, des abeilles…) partout sur ses étiquettes.
- Jouer sur les mots : un carton recyclable, et hop, la cuvée devient « bonne pour l’environnement ».
- Tout miser sur les détails : ex, le nichoir à chauve-souris qui cache le bidon de glyphosate…
- Utiliser des concepts mal compris par les consommateurs (👀 viticulture régénérative) et surfer sur les malentendus.
- Planter des arbres pour « compenser » l’empreinte carbone. SPOILER : c’est du flan.
- Promettre des trucs pour les calendes grecques : ah les stratégies de filière pour 2050…
- Utiliser des labels à l’impact environnemental jamais mesuré, ou aux cahiers des charges creux, mais avec des jolis noms. (Qui a dit HVE ?)
Vu dans le mondovino :
– L’entrepôt « environnemental » avec des panneaux solaires sur le toit… pour stocker des bouteilles destinées à être envoyées en avion à l’autre bout de la planète.
– La bouteille « green » vendue plus cher parce que la collerette a été supprimée… mais contenant des vins sans aucune certification environnementale.
– Des centaines d’arbres plantés… dans des vignes en culture intensive.
📌 Les conseils pour éviter lespièges du greenwashing dans le vin
> Privilégiez des labels de référence. Un tampon inconnu au bataillon ? Méfiance. Impossible de trouver un cahier des charges précis ? Arnaque garantie.
> Préférez toujours les engagements précis, les effets mesurés, les impacts quantifiés. La perfection n’existe pas… mais la transparence, c’est déjà un bon début.
> Trouvez-vous un bon caviste, de ceux qui vont dans les vignes et qui sauront vous expliquer le mieux possible comment a été produit le vin.
> Soyez sans pitié pour les étiquettes mensongères… mais indulgents avec les producteurs qui font des compromis, comme nous tous.
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