Kit de survie / Décryptages

#6 Le changement de cépages est-il inévitable ?

Le changement de cépages est un levier majeur d’adaptation pour le vignoble, face au changement climatique. Il s’gait en effet de trouver des variétés de vignes plus adaptées au climat de demain. Ca a l’air simple… mais ça ne l’est pas du tout.

Boira-t-on de la syrah d’Alsace en 2072 ? 😱

🍇 Le changement de cépages est l’un des principaux « leviers » d’adaptation pour les vignerons confrontés au changement climatique.

MAIS :

1- Déjà, il faut choisir le bon cépage, parmi les 8000 qui existent dans le monde. 🤯

2- Les vignerons sont attachés à leurs cépages « identitaires ».

3- Et les consommateurs aussi. Avouez.

4- Un changement de pratiques (tailler plus tard contre le gel, par ex.) pourrait-il suffire ?

5- D’autres misent plutôt sur la diversité intravariétale : il existe en réalité plusieurs gamays, plusieurs chenins, etc.

6- Autre piste : un porte-greffe mieux adapté.

7- Arrive en plus dans le débat la question des hybrides, associée à celle de la réduction des phytosanitaires, autre gros enjeu.

8- Il faut cinq ans environ pour produire du raisin avec un nouveau pied de vigne. Parfois d’autres années en plus pour que le vin soit buvable. Et il n’y a qu’un essai par an.

9- Changer de cépages… jusqu’à changer les cahiers des charges des appellations ? Aujourd’hui, l’INAO autorise 10% de test pendant 10 ans.

10- Les vignobles ne sont pas tous à égalité. Les plus chamboulés : les « monocépages ».

Bref : le changement de cépages, c’est compliqué !
A ce stade, ça reste difficile d’y voir clair. L’adaptation ou la tradition ? Evolution nécessaire ou énième course à l’échalote ? Les quinze prochaines années vont probablement apporter leur lot d’expériences ratées et réussies.

> Le sujet vous intéresse ? Vous aimerez lire l’article du Vinofutur 2 consacré au sujet, une longue enquête qui raconte comment les vignerons appréhendent le sujet, avec des différences notables d’une région à l’autre.