Catherine Bernard est vigneronne (domaine la Carbonelle) dans le Languedoc depuis 2005, après une carrière de journaliste. Elle est aussi autrice, et a publié au printemps 2025 « Lambrusque » (éd. Ateliers de l’Argol), un livre de poésie en vers libres. Ode à la vigne, elle y raconte l’odyssée de vitis, de la lisière de la forêt jusqu’au pied dégénérescent d’aujourd’hui.

Réinventer la vigne / Episode 1 – Propos recueillis par Julie Reux

Votre livre suit le modèle des Géorgiques de Virgile, un texte de 2000 ans. Pourquoi ce choix inattendu de la poésie antique ?

Catherine Bernard. « Je suis lectrice de poésie, déjà. Et Virgile est mon ami. Ecrire de la poésie, c’est mon potager, mon jardin de fleurs. J’ai des petits stocks qui se promènent. Quand j’ai commencé ce projet, j’ai démarré en prose. Mais au chapitre sur le soleil, j’ai bloqué autour de la dimension politique du sujet. Or je ne voulais pas écrire un essai. Donc la seule façon que j’ai trouvée d’être libre sans donner de leçon, c’était de sauter le pas vers la poésie. La fiction, ce n’est pas mon truc. J’ai longtemps été journaliste, et je ne sais pas encore décoller cette peau. »

Dans les vignes de Catherine Bernard

Justement, ce récit est un peu une enquête sur les traces de la vigne, jusqu’à ce point de rencontre entre Labrusca, la vigne originelle, et Sapiens. Qu’est-ce qui a lancé vos recherches ?

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