Olivier Zekri est pépiniériste, directeur adjoint du laboratoire de recherche Novatech de Mercier, leader européen des plants de vigne. Sans renier les pratiques actuelles et passées, il se prépare pour une « révolution du végétal », centrée autour de la création variétales et de la sortie des pesticides.
Réinventer la vigne / Episode 4 – Propos recueillis par Julie Reux
Quelles sont les raisons, selon vous, qui expliquent que la vigne vive aujourd’hui trente ans en moyenne seulement ?
Olivier Zekri. « C’est vrai qu’on voit bien que les vignobles sont renouvelés plus souvent qu’avant. Les causes sont innombrables. Quel facteur compte le plus ? Je ne sais pas. Mais c’est intéressant de regarder le côté mécanisation : la conduite de la vigne, le geste du vigneron, notamment le passage des tracteurs et surtout des vendangeuses. C’est le plus parlant et le plus violent. Mais il y a aussi des rogneuses, des épampreuses… Tout ce qui tape le cep, ça n’aide pas la vigne. Les champignons entrent dans les plaies de taille, mais aussi par les microfissures. Bref, les machines n’ont pas dû aider. Mais c’est facile à dire, je n’ai pas fait d’études. »
Quel rôle ont les pépiniéristes dans la longue chaîne de gestes qui régissent la vie d’un pied de vigne ?